Le groupe allemand Flixbus veut s’imposer sur le marché français

20 mai 2015 | Actualités du ferroviaire

Dès que la loi Macron sera promulguée dans les toutes prochaines semaines, FlixBus France compte se lancer sur le marché des liaisons intérieures. Mieux que cela, la filiale française du groupe allemand affiche clairement ses ambitions : devenir « le leader des lignes d’autocar régulières sur le marché français » comme nous le sommes déjà sur le marché allemand, précise son directeur général France, Pierre Gourdain. Selon une interview de Wolfgang Weinhold, responsable du développement et des affaires internationales de DB Fernverkehr AG,  la division longue distance de la Deutsche Bahn, à paraître le 9 juin dans La Lettre Ferroviaire, Flixbus détenait 15 % de part de marché et se situait à la troisième place derrière MeinFernbus sur le marché allemand. Mais depuis sa récente fusion avec ce dernier, les deux entreprises détiennent désormais 70% du marché.

FlixBus qui a la particularité  d’être une plate-forme de vente de trajets en autocar sur longue distance, prévoit en effet de s’attaquer aux grands corridors ferroviaires TGV ou TET, puis de lancer des transversales « permettant de désenclaver des territoires peu ou mal desservis par le train. Le 19 mai dernier, elle a annoncé vouloir ouvrir, dans un premier temps, les lignes à vocation internationale vers le nord de l’Europe. A l’instar de la première ligne Dortmund-Paris ouverte le 28 mars dernier pour tester le marché. Cette semaine, de nouvelles liaisons au départ de Paris (Porte Maillot) vers le Benelux – Bruxelles, la Haye, Maastricht et Amsterdam sont lancées. Et en juin prochain, le groupe a prévu de nouvelles liaisons vers Hambourg, Berlin et Francfort. Ainsi, par exemple, un billet Paris-Amsterdam sera proposé à partir de 19 euros l‘aller simple, un Paris-Bruxelles à partir de 13 euros, et un Paris-Berlin à partir de 39 euros.

Surtout, FlixBus France entend comme en Allemagne s’appuyer sur le réseau d’autocaristes indépendants pour faire du cabotage dans des villes françaises. Lobjectif est de desservir les trente plus grandes villes françaises avec une flotte de 80 à 100 autocars.Pour ce  faire, FlixBus a déposé des demandes d’autorisation auprès du ministère des Transports dont Pierre Gourdain préfère taire les noms pour le moment: « Nous communiquerons quand ces demandes seront acceptées par les autorités », s’est-il contenté d’ajouter. Cette start-up compte déjà 170 partenaires qui disposent, ensemble, d’une flotte de 650 autocars assurant au quotidien plus de 300 destinations.  Son savoir-faire est d’abord numérique et marketing. Grâce à internet qui fait le lien avec les clients et à des logiciels de planification pointus, elle optimise le remplissage de ses autocars et le niveau de ses tarifs. Elle gère aussi le service après-vente. Aujourd’hui,  la compagnie est implantée dans 15 pays en Europe.

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